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Arrivée de Bella [Bella seulement]

Isabella Swan
   Posté le 09-03-2008 ŕ 18:41:18   

Ma mère me conduisit à l'aéroport toutes fenêtres ouvertes. La température, à Phoenix, frolait les vingt et un degrés, le ciel était bleu éclatant. En guise d'adieu, je portais ma chemise préférée, la blanche sans manches, aux boutonnières rehaussées de dentelle. J'avais mon coupe-vent pour seul bagage à main.
Il existe une bourgade insignifiante appelée Forks ou la couverture nuageuse est quasi constante et ou il y pleut plus que partout ailleurs aux Etats-Unis. C'est cette ville que ma mère avait fuit en emportant le nourrisson que j'étais alors. Et c'est cette ville dont le nom est inscrit sur le panneau des départs de l'aéroport. Je soupirai et m'apprêtait à grimper dans l'avion.


-Rien ne t'y oblige, Bella. Me répéta pour la énième fois ma mère.
-J'en ai envie, mentis-je.
-Salue Charlie de ma part.

Charlie était mon père, résident et shérif de Forks. C'était chez lui que j'allais séjourner.

-Je n'y manquerai pas.
-On se voit bientôt, insista-t-elle. La maison te reste ouverte. Je reviendrai dès que tu auras besoin de moi.
-Ne t'inquiète pas, maman. Ca va être génial. Je t'aime.

Et je montai dans l'avion.


Edité le 09-03-2008 à 19:02:42 par Isabella Swan


Isabella Swan
   Posté le 09-03-2008 ŕ 19:02:02   

Entre Phoenix et Seattle, le vol dura quatre heures, auxquelles s'en ajoutent une dans un petit coucou jusqu'à Port Angeles, puis une jusqu'à Forks, en auto. Charlie avait parut sincèrement heureux de ma décision d'aller vivre avec lui. Il m'avait déjà inscrite au lycée, s'était engagé à me donner un coup de main pour me trouver une voiture. Quand j'atteris à Port Angeles, il pleuvait. Je ne pris pas ça pour un mauvais présage, juste de la fatalité. J'avais dores et déjà fait mon deuil du soleil. Charlie m'attendait avec le véhicule de patrouille. Il m'enlaca maladroitement.

-Content de te voir, Bella, dit-il en souriant. Tu n'as pas beaucoup changée. Comment va Renée ?
-Maman, va bien. Moi aussi, je suis heureuse de te voir, Papa.

Je n'avais pas beaucoup de sacs. Ma mère et moi nous étions cotisées pour élargir ma garde-robe d'hiver, mais celà n'était pas allé bien loin. Le tout entra aisément dans le coffre.

-Je t'ai dégotée une bonne voiture, m'annonca Charlie une fois nos ceintures bouclées . Elle t'ira comme un gant. Pas chère du tout.
-C'est vraiment très gentil, papa, merci. C'ets un cadeau formidable.

Nous finimes par arriver chez Charlie. Il vivait toujours dans la maisonnette de trois pièces achetée avec ma mère aux premiers (et seuls) jours de leur mariage. Devant ce logis immuable était garée ma nouvelle voiture. D'un rouge délavé, elle était dotée d'ailes énormes et bombées ainsi que d'une cabine rebondie. A ma plus grande surprise, j'en tombai amoureuse.

-Elle est géniale papa! merci, je l'adore!
-Ravie qu'elle te plaise, bougonna Charlie, embarrassé par mon expansivité.

La journée abominable de demain en serait d'autant moins atroce. Pour aller au lycée, je n'aurai pas à choisir entre une marche de deux kilomètres sous la pluie ou une virée dans la voiture de patrouille du chef Swan.
Je ne mis pas longtemps à transporter mes affaires à l'étage. J'avais la grande chambre à l'ouest, celle qui donnait sur la facade. Elle m'était familière, ayant été mienne depuis ma naissance. Le plancher, les murs bleu clair, le plafond incliné, les rideaux de dentelle jaunie à la fenêtre - tout celà appartenait à mon enfance.
Charlie a une grande qualité : il n'embête pas les gens. Il me laissa donc m'installer tranquillement, un exploit dont ma mère aurait été incapable. Je fus contente de cet instant de solitude pendant lequel je n'avais ni à sourire ni à afficher un air béat. Je pus contempler à loisir la pluie battante ; découragée, je m'autorisai même quelques larmes. Je n'étais cependant pas d'humeur à pleurer pour de bon. Je gardais ca pour l'heure du coucher, lorsque je devrai penser au matin suivant.



Edité le 09-03-2008 à 19:03:00 par Isabella Swan


Isabella Swan
   Posté le 09-03-2008 ŕ 19:25:51   

Je dormis mal, celle nuit là, bien que j'eusse pleuré. Les claquements permanents des gouttes et du vent sur le toit refusaient de s'estomper en simple bruit de fond. Je ramenai le veix couvre-lit délavé au-dessus de ma tête, y ajoutai plus tard l'oreiller. Rien n'y fit : je ne m'assoupis pas avant minuit, lorsque la pluie finit par se transformer en un crachin étouffé.
Au matin, ma fenêtre m'offrait pour seul spectacle un épais brouillard, et une sensation de claustrophobie grimpa sournoisement en moi. On ne voyait jamais le ciel, ici ; c'était comme être en cage.
Le petit-déjeuner en compagnie de Charlie se déroula en silence. Il me souhaita bonne chance pour le lycée. Je le remerciai, consciente de la vanité de ses bonnes paroles. La chance avait tendance à me fuir. Charlie se sauva le premier vers le commissariat - son épouse, sa famille. Une fois seule, je restai assise sur l'une des trois chaises dépareillées qui entouraient l'ancienne table carrée en chêne et examinai la minuscule cuisine aux murs palissés de bois sombre aux placards jaune vif et au sol covert de lino blanc. Rien n'avait changé. C'était ma mère qui avait peint les menuiseries, dix-huit ans plus tôt, tentative dérisoire d'amener un peu de soleil dans la maison. Sur le manteau de la petite cheminée du salon adjacent, pas plus grand qu'un mouchoir de poche, se trouvait une rangée de photos. Une du mariage de Charlie et Renée à Las Vegas, puis une de nous trois à la maternité après ma naissance, prise par une infirmière serviable, suivie de la ribambelle de mes portraits d'école, y compris celui d el'année précédente. Ces derniers m'embarrassèrent - il faudrait que j'en touche un mot à Charlie pour qu'il les mette ailleurs, au moins tant que je vivrais chez lui.
Il m'était impossible, dans cette maison, d'oublier que mon père ne s'était pas remis du départ de maman. J'ne éprouvai un certain malaise.
Je ne tenais pas à arriver trop tôt au lycée, mais je ne supportait pas de rester ici un minute de plus. J'enfilai mon coupe-vent - qui me fit l'effet d'avoir été tissé dans un composant dangereux pour l'homme- et sortis. Il bruinait encore, pas de quoi me tremper néanmoins pendant les qulques minutes ou j'attrapai la clé toujours cachée sur l'avant-toit de la porte et verrouillai celle-ci. Mes nouvelles bottes imperméabiliées chuintaient d'une facon agacante. Les craquements habituels du gravier sous mes pas me manquaient. Je n'eus pas l'occasion d'admirer ma cammionette tout mon content ; j'avais trop hâte d'échapper à la brume humide qui virevoltait autour d ema tête et s'accrochait à mes cheveux, en dépit de ma capuche.
L'habitacle était agréablement sec. Billy ou Charlie avaient appremment fait un brin de ménage, même si les sièges capitonnés marron clair sentaient encore un peu le tabac, l'essence et la menthe poivrée. A mon grand soulagement, le moteur réagit au quart de tour mais bruyamment, rugissant à l'allumage avant de tomber dans un ralenti assourdissant. Bah! un véhicule aussi antique ne pouvait être parfait. La radio antédiluvienne marchait, une heureuse surprise.



[J'ai fait une sorte de copier/coller du texte de stephenie meyer, mais c'était juste pour l'intro. Rendez-vous au lycée, pour la rentré!]


Edité le 09-03-2008 à 19:26:35 par Isabella Swan